
Avec la fin de
la pax romana et la chute de l'empire
romain, les habitants, confrontés
à l'insécurité due
aux invasions barbares, se protégèrent.
Ils se regroupèrent à flanc
de coteau pour poser les fondations du
village actuel, entre 800 et 900, et se
fortifièrent.
Cette
première agglomération était
comprise à l'intérieur du
cercle formé par la rue de l'ancien
château. Autour du donjon, s'élevaient
les écuries, des granges et quelques
demeures de paysans. Une chapelle ou une
église donnait sur la place de
la porte de France. L'ensemble était
défendu par une palissade et un
fossé.
Il ne reste de
cet ensemble que les bases de certaines
constructions inclues dans les maisons
de la rue de l'ancien château (lauzes
en biais).
Lorsque à
partir de 1373, la famille d'Albenas,
originaire de la région Nîmoise
où ses membres font partie de la
bourgeoisie de la ville, s'installe à
Gajan, elle construit un manoir et des
fortifications percées par deux
portes, dont la porte de France (l'emplacement
de la seconde n'est pas connu).
Ce deuxième
château s'élève sur
la partie nord de la place de la Glacière
qui doit son nom au fait qu'à cet
endroit s'élevait la construction
renfermant la glace pour la conservation
des aliments du seigneur. Il comprend
un donjon ainsi qu'une aile dont les parties
basses hébergent depuis le 19ème
siècle le Temple protestant.
La deuxième
famille seigneuriale en importance est
celle des Paradès. Comme les Albenas,
elle est issue de la bourgeoisie nîmoise
et arrive dans le village en 1538. Elle
habitait vraisemblablement dans le premier
château

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