
Le
début du 16ème siècle
est marqué par les nouvelles idées,
issues de la Réforme, qui trouvèrent
dans le Gard une terre d'élection.
Devant les inquiétudes matérielles,
spirituelles et morales, et la défection
de beaucoup de responsables de la hiérarchie
ecclésiastique catholique, privilégiant
leurs biens matériels à
ceux spirituels du peuple, cette nouvelle
doctrine se répand très
rapidement.
Les
rapports difficiles entre catholiques
et réformés ne permettent
pas à ces derniers d'avoir un lieu
de culte spécifique. Pourtant un
premier Temple est construit en 1657,
mais le prieur Honoré Blanc obtint
du Conseil d'Etat, le 5 octobre 1663,
que celui-ci soit détruit.
C'est
donc d'une manière itinérante
que les premiers protestants gajanais
se retrouvent pour prier.
A
la révocation de l'Edit de Nantes,
le 22 octobre 1685, ils gagnent la clandestinité.
Ainsi débute la période
dite "du Désert".
Il
faut attendre 1816 pour que la question
d'un Temple définitif soit réellement
posée, et le 22 novembre 1832,
le roi Louis-Philippe autorise la commune
à acquérir une maison pour
servir de Temple.
Dans
les faits, l'actuel Temple de Gajan était
déjà aménagé,
à son emplacement actuel, depuis
le 29 avril 1830, mais il était
propriété privée.
L'achat par la commune n'intervenant officiellement
que le 1er octobre 1835.
Monsieur
Samuel Vincent, pasteur, détenait
sa propriété (les salles
basses de l'aile de l'ancien château
de la famille d'Albenas) de son père,
Adrien Vincent, également pasteur,
qui l'avait acheté au moment de
la vente des biens nationaux.
Très
rapidement, le local est agrandit et la
chaire (ci-contre) aménagée
en 1841. La cloche est inaugurée
le 20 octobre 1892.
L'intérieur
a été restaurée en
1994, et l'on peut lire sur une plaque
en marbre apposée sur le mur est
en 1962, que la famille d'Albenas a habité
ce manoir de 1373 à 1783. |